Stic-Hebdo |
No 27. 20 septembre 2004
Sommaire : Trois questions à Antoine Schmitt, artiste numérique| L'actualité de la semaine | Théories et concepts | Enseignement | Dans les entreprises et les administrations | Manifestations | La recherche en pratique | Détente
Ce qui compte pour moi, dans chacune de mes oeuvres, c'est son autonomie : elle est "autre", on peut s'y projeter. Je tiens beaucoup à ce que l'oeuvre soit présentée en fonctionnement, et si possible que le public puisse interagir avec elle."
Stic Hebdo : Vous intervenez fréquemment dans des séminaires ou ateliers universitaires, pour présenter vos oeuvres et les concepts de l'art numérique. Vous n'en êtes pas moins un développeur indépendant en informatique. Faut-il alors vous considérer à la base comme un chercheur, un artiste ou un informaticien?
Antoine Schmitt. Je suis un informaticien, ingénieur Télécom Paris, et même si je me suis toujours intéressé à des projets avancés, je n'ai pas fait de thèse et j'ai toujours été dans l'industrie. J'ai travaillé notamment pour Act Informatique, qui a longtemps fourni l'Education nationale en logiciels graphiques et d'intelligence artificielle. Elle a fini par mourir de sa belle mort, mais c'était un endroit intéressant, un vrai vivier de chercheurs, en liaison avec l'Inria et plusieurs autres laboratoires, une firme spécialiste, en quelque sorte, du transfert des travaux de recherche vers l'industrie et le grand public.
Je l'ai quittée à peu près un an avant sa disparition, pour raisons personnelles : j'en avais assez d'être un salarié, et j'ai choisi le statut de profession libérale, que j'ai toujours conservé ensuite, sauf un passage de trois ans chez Next en Californie.
Et c'est toujours cette profession qui assure l'essentiel de mes revenus (d'autant plus nécessaires que j'attends incessamment un enfant), mais non plus en totalité, car mes activités artistiques commencent aussi à être rémunératrices. Je ne vends pas d'oeuvres. Dans le monde artistique, il y a très peu de galeries qui sont intéressées par des oeuvres dans lesquelles il y a un ordinateur. Ils disent "C'est technique, nos amateurs et collectionneurs ne vont rien y comprendre". Ce qui pourrait se concrétiser, c'est une boite noire, contenant l'ordinateur mais sans que l'acheteur ait besoin de le savoir. La seule pièce mécanique, donc fragile à long terme, est le disque dur, qu'on pourrait remplacer par de la mémoire flash... Et il faudrait faire attention aux problèmes de température.
En attendant, je suis rémunéré pour montrer mes oeuvres, ou pour en parler. Je suis invité à l'étranger et, à la différence de la France, il n'est pas anormal de rémunérer les intervenants (même sans les avoir prévenus, parfois).
S.H. Comment êtes-vous venu au monde de l'art et aux interventions dans le cadre universitaire ?
A.S. Mon premier rapport professionnel avec le monde de l'art date de 1989, où j'ai assisté Jacques Serrano. Mais c'est surtout la rencontre successive de trois artistes, Delphine Doukhan, Alberto Sorbelli et Caroline Lejeune, qui ont créé le déclic.
Ce n'est pas en tant que tel cet univers social qui m'a séduit, encore qu'il y souffle un très attirant vent de liberté, sensible quand on arrive du monde de la science. Une ouverture énorme. L'argent y a son importance comme partout, mais on échappe aux normes de l'univers industriel. Un artiste m'a dit "C'est le dernier espace de liberté qui reste.", et je m'en suis convaincu, bien que le "marché" de l'art ait aussi des contraintes fortes.
A un moment donné, j'ai vraiment décidé de faire de l'art, d'être artiste. J'ai essayé l'art photo, la peinture, le dessin, même les logiciels graphiques...et je me suis rendu compte que c'était très laborieux pour moi et que quelque part j'avais envie d'avoir des résultats assez vite, de manipuler une matière que je connaissais bien, et je me suis rendu compte que c'était la programmation.
Il faut dire que j'ai toujours programmé, depuis ce jour de 1977 où (j'avais 15 ans) mon père a ramené à la maison une calculatrice programmable, pour son travail. Un flash pour moi. J'ai aussitôt programmé des jeux. Les TI 57 et HP 67 ou 97 étaient de vraies machines, avec 125 pas de programme à peu près. C'était magique. Plus tard, mon père a apporté un micro-ordinateur (Goupil, la marque française). J'ai alors fait mes armes en Basic et assembleur.
Avec le monde universitaire, mon premier contact s'est fait par Anomos, association fondée en 1998, italienne à l'origine. C'était un regroupement d'artistes numériques qui cherchaient à réfléchir... ce n'était pas très clair, à la place de l'ordinateur dans l'art. Puis les animateurs ont changé et l'association est aujourd'hui centrée sur la danse (avec capteurs, projections en temps réel, etc. ). J'ouvrais grand les yeux devant moi, mais je ne trouvais aucune référence dans la littérature... j'ai été content de trouver des chercheurs qui s'intéressaient à ces questions un peu inhabituelles et disposaient déjà d'un bagage théorique pour en discuter. Actuellement, le monde universitaire reste notre principal public.
Mais je ne suis pas associé à une équipe universitaire particulière. Je suis invité, aussi bien pour une conférence d'une demi-journée qu'un atelier de deux jours (par exemple, aux Arts déco de Strasbourg, où j'ai parlé de mon travail et d'autres artistes pendant trois demi-journées, la dernière étant consacrée à la présentation de travaux d'étudiants), voire un atelier d'un an, à l'Ecole des beaux arts de Marseille-Luminy, à raison d'un ou deux jour par mois.
Les contacts entre artistes et chercheurs sont nombreux, ainsi que les lieux de rendez-vous (beaucoup sur Internet). Mais on ne peut pas parler de communauté à proprement parler. Plutôt de "rhizomes", pour prendre un mot à la mode (NDLR : voir signification de ce terme appliqué à Internet sur le site de The transitioner).
S.H. Le coeur de votre travail, c'est l'autonomie de l'oeuvre. Comment se concept s'est-il imposé à vous ?
A.S. Ce qui est important pour moi, depuis toujours, c'est que l'oeuvre tourne, fonctionne devant le public, que le public interagisse avec elle, ou soit confronté au fait qu'elle est en train de fonctionner. Très vite, j'ai mis de l'aléatoire dans mes pièces, dès la première "Dans la bibliothèque", qui s'inspire de la nouvelle de Borgès (La bibliothèque de Babel), dont le thème central est une bibliothèque qui contient tous les livres possibles, toutes les combinaisons possible de lettres... J'ai réalisé un système interactif où un personnage fictif, le gardien de la bibliothèque, répond aux questions qu'on lui pose en se promenant dans les rayons, prenant un livre au hasard et répond par des mots tirés de ce livre. Elémentaire techniquement, cette oeuvre confronte le spectateur à un processus un peu mystérieux, avec une mise en page de mots de dimensions, polices et couleurs différentes. Un travail de poésie concrète, en quelque sorte (qui figure sur le CD-Rom "Just from Cynthia", édité par le centre Georges Pompidou). Et c'est devenu un parti pris fort pour moi à partir du Pixel Blanc, que je considère comme mon oeuvre fondatrice.
Le mot autonome m'est venu assez tard. Pendant longtemps, mon cheval de bataille était "créature", ou "entité" artificielle. Ce qui compte, c'est, psychologiquement, cette créature autre que moi, pas tant le côté amibe de la vie artificielle, car on a du mal à se projeter dans une amibe, encore qu'on peut s'identifier avec elle à un niveau hyperbasique, on la voit se battre avec les autres, on comprend son processus, mais plus généralement quelque chose où on peut projeter une partie de soi, un aspect de soi, peut-être en allant jusqu'au niveau du langage.
J'emploie moins aujourd'hui ce mot de "créature", parce qu'il est très connoté, difficile à mettre dans un discours, surtout dans le monde de l'art. Je pousse donc plutôt "système autonome", qui passe mieux. Si je sens que mon auditoire peut m'entendre, je parle de personnage, de personnalité artificielle.
Pour moi, la création, en général, c'est un concept, une idée, un but, un objectif, une piste, puis une réalisation très rapide. Toute de suite je fabrique quelque chose. Si cela fonctionne, au sens d'une oeuvre, tout à coup elle prend vie... et à partir d'un certain moment je ne peux plus la toucher, la modifier, parce que j'aurais l'impression de la détruire, ou au moins de l'abîmer, de la dévoyer.
Propos recueillis par Pierre Berger
Les sites d'Antoine Schmitt : artistique, consultant.
(Communiqué) Réunis le 11 septembre 2004 à Bellevue par le SNCS et Snesup, 140 élus du Comité national de la recherche scientifique ont lancé un appel solennel pour que la communauté scientifique se mobilise afin de refuser, en l’état, «le Projet pour le CNRS» présenté par le directeur général. Ils demandent «qu’une réforme du CNRS soit engagée dans une vraie concertation et l’intérêt réel de la communauté scientifique et de la société». Le SNCS diffuse largement cet appel pour qu’il soit signé. Il demande à ses sections syndicales de débattre du projet Larrouturou avec les personnels.
C’est la faute à l’ordinateur ! L’expression est devenue familière avec l’omniprésence des systèmes informatiques dans les entreprises. Les chiffres publiés dans l’étude réalisée par Microcost, une société de services spécialisée dans la réduction des coûts, laissent perplexe quant à la fiabilité des ordinateurs et plus particulièrement des PC. Sur le parc analysé, constitué exclusivement de PC Wintel, on dénote une très forte hétérogénéité des taux de pannes. Alors que ce taux est inférieur à 4 % pour les systèmes d’exploitation NT et Windows 2000, il dépasse les 8 % pour les versions 95/98 et XP. La réputation de stabilité de Windows XP est ici un peu ternie.
Selon Guy Hervier, ITR Manager
La loi n° 2004-801 du 6 août 2004 relative à la protection des personnes physiques à l'égard des traitements de données à caractère personnel et modifiant la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés a été publiée au JO du 07 août 2004. L'Amue. La Cnil.
En ces temps de complexité, on parle beaucoup de la notion d'"émergence". Elle traduit généralement l'idée que les propriétés d'un système ont quelque chose de plus que la somme des propriétés de ses éléments. On en parle en biologie, en psychologie mais aussi en informatique à propos des réseaux d' automates.
Un article, d'un philosophe des sciences, nous fait prendre conscience que, si les systèmes biologiques ne se comportent pas comme les mécanismes et algorithmes inventés (jusqu'à maintenant) par l'homme, plus généralement, "déterminisme et prévisibilité cessent de coïncider" dans des pans entiers de la science contemporaine.
A lire dans la livraison de septembre de la revue en ligne Vivant.
Au moins du point de vue linguistique, puisque par exemple "L'arrivée de SDLT 600 va donner provisoirement l'avantage à Quantum par rapport à la norme LTO. En attendant LTO-3 prévu pour 2005". Vous saurez tout en lisant le dossier de 9 pages du Monde Informatique (weblmi.com), signé par Christophe Bardy. Résumé général "La protection des données supplante la sauvegarde. Dans les environnements qui doivent répondre à de contraintes de fonctionnement vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jour sur sept, la protection et l'intégrité des données font de plus en plus figure de challenges. Pour y faire face, les entreprises utilisent souvent le disque".
Sur le même thème :
Dans l'environnement électronique, l'attention aux archives est permanente, sans solution de continuité, et vise non seulement les documents et les données mais aussi les chaînes matérielles et logicielles (données + format + support + application de gestion + appareil de lecture). L' "indexation" de la pérennisation sur les progrès dont, par définition, on ignore aujourd'hui les développements futurs est l'élément novateur de l'archivage électronique.
Les articles présentés vont de la synthèse méthodologique à la réflexion prospective en passant par la présentation d'expérimentations, de stratégies et de projets d'archivage électronique, au niveau national ou local : projets InterPares, Arelda, Vers, Amalfi, les permis de construire aux Archives de Paris, l'organisation d'un centre d'archives numériques, la typologie des documents numériques et les métadonnées, les tiers de confiance et les travaux du groupe PIN. (Communiqué de l'éditeur)
Une équipe menée par Metin Sitti de l'université Carnegie Mellon (Pennsylvanie) a élaboré, en collaboration avec le Massachusetts institute of technology (MIT), un minuscule robot capable de se tenir sur l'eau et de s'y déplacer. La machine - un prototype pour le moment - pèse environ un gramme. Ressemblant à une punaise d'eau, elle est constituée d'un corps cubique de 12 mm en fibres de carbone et de 8 fines pattes en acier de 50 mm recouvertes d'une matière plastique hydrophobe. Pour le moment, le robot ne possède ni cerveau, ni capteur, mais des "muscles" formées de trois actionneurs piézoélectriques, contrôlés par trois circuits connectés à une source d'énergie.
Reproduire la capacité de se mouvoir sur l'eau qu'ont certains insectes suffisamment légers pour ne pas rompre la tension de surface n'a pas été chose facile. En effet, on a longtemps pensé que ces animaux utilisaient leurs pattes pour créer des ondes les poussant en avant. Mais en 1993, un biologiste de l'Université Stanfor d a fait remarquer que si tel était bien le cas, les jeunes insectes à peine éclos, trop faibles pour créer ces ondes, ne pourraient bouger ; or ils se déplacent aussi bien que leurs parents. La solution est venue l'an dernier des travaux d'un mathématicien du MIT. Grâce à une caméra vidéo, John Bush a découvert que les marcheurs aquatiques appliquent une pression sur la surface de l'eau de manière à former de légers creux qui rebondissent alors et propulsent les insectes. Les applications du robot de Metin Sitti pourraient être nombreuses, de l'exploration à la surveillance de la qualité des eaux. Selon le New York Times. (Signalé par l'Ambassade de France).
Le réseau international ferroviaire Thalys lance Ticketless, un service de réservation par téléphone, sur Internet ou auprès des agences de voyages. Sans billet papier, ni carte d'embarquement. Le site.
La population internaute continue de progresser en France avec une croissance de 12 % en un an. En juin 2004, elle atteint son niveau le plus élevé. 24 millions de Français âgés de 11 ans et plus qui se sont connectés à Internet au cours du dernier mois (quel que soit le lieu de connection), soit 46,7 % de l'ensemble des individus âgés de 11 ans et plus.
C'est notamment le haut débit qui pousse cette croissance. Le taux d'accès à Internet haut débit progresse ainsi de 20 % en un trimestre et de 80 % en un an. 3,5 millions de foyers qui sont connectés à Internet via le câble ou l'ADSL, soit 48% de l'ensemble des foyers connectés à Internet. Source : Médiamétrie
Méthodes exactes d'analyse de performances de performance des réseaux. Traité IC2. Série Ingénierie des systèmes d'information. Sous la direction de S. Fdida et G. Hebuterne. 320 pages, 95 euros.
L'évolution des réseaux de télécommunications et les exigences des applications qui les utilisent, et que résume le concept de "qualité de service" rendent indispensables la disponibilité d'outils théoriques, pour la conception, la planification et l'analyse quantitative de leurs performances.
Les auteurs présentent les méthodes mathématiques nécessaires à cette entreprise, reliées aux techniques de l'analyse des système à événements (théorie des files d'attente, réseaux de Petri) et des méthodes de l'optimisation. (Communiqué de l'éditeur)
Méthodes heuristiques d'analyse de performance des réseaux. Traité IC2. Série Ingénierie des systèmes d'information. Sous la direction de S. Fdida et G. Hebuterne. Hermès/Lavoisier, 304 pages, 95 euros.
Cet ouvrage complète le précédent, et traite des approches "heuristiques" (méthodes approchées ou simulation), dont la nécessité s'impose, compte tenu de la complexité sans cesse croissante des mécanismes et des protocoles que ces réseaux mettent en jeu.
Programmation en logique avec contraintes. Actes de JFPLC 1004. Sous la direction de F. Mesnard. Hermès/Lavoisier, 290 pages, 95 euros.
Sommaire :
(Communiqué de l'éditeur)
Aspects organisationnels des SIG. Traité Igat (Information géographique et aménagement du territoire), série Géomatique, Sous la direction de S. Roche et C. Caron. Hermès/Lavoisier, 312 pages, 85 euros.
Portée par le développement croissant des champs d'application de l'information, ainsi que par le recentrage quasi-systématique des activités humaines autour des questions territoriales, la société de l'information géographique prend de l'ampleur. Cet ouvrage s'interroge d'abord sur la nature de cette société, sur les enjeux humains, organisationnels et sociaux, et sur les relations complexes entre les sociétés, les organisations et les technologies géomatiques. Ce livre vise à approfondir les dimensions organisationnelles et sociales des SIG. Après une mise en perspective globale et historique de l'évolution de la société de l'information géographique, et son rattachement au champ des technologies de l'information, ce livre propose aux lecteurs de mieux comprendre les enjeux et les problématiques de la mise en oeuvre, de la diffusion et de l'usage social des SIG dans les organisations. Le lecteur est ensuite invité à explorer différents contextes organisationnels et sociaux de mise en oeuvre et d'usage des SIG, dans une perspective thématique de concertation et de participation, sur des champs géographiques et culturels variés (Europe, Etats-Unis, Canada).
Méditations sur le réel et le virtuel, par Denis Berthier. L'Harmattan, 277 pages, 25 euros.
Matrix, eXistenZ, Al... : ces films cultes entraînent notre imagination dans des mondes virtuels ou peuplés de personnes virtuelles... Images virtuelles, particules virtuelles... : en aucun stade de son développement la science n'échappe à la magie du virtuel... Réalité virtuelle, intelligence artificielle... : l'informatique nous immerge dans des mondes virtuels et nous fait communiquer avec des agents virtuels - au risque de bouscule notre relation au monde environnant, aux signes et aux savoirs. (Communiqué de l'éditeur).
L'internet en famille. Numéro spécial de la revue Réseaux, 123/2004. par B. Lelong et O. Martin. Hermès/Lavoisier, 260 pages, 37 euros.
S'il est raisonnable de penser que les NTIC offrent des possibilités pouvant participer ou simplement accompagner l'individualisation des sociétés contemporaines, il serait prématuré de se prononcer sur leur rôle précis et leurs effets réels. Le présent dossier ouvre quelques perspectives intéressantes de ce point de vue. Les articles rassemblés offrent une vision à la fois riche des résultats offerts et diversifiée par la variété des méthodes mobilisées (entretiens, enregistrements vidéo, questionnaires, ethnographie de foyers), ainsi que des focales utilisées (les jeunes, les adultes, famille restreinte, famille élargie).
La vie sur Internet, par Faith Angel. L'Harmattan, 139 pages, 13 euros.
Que font vraiment les "accros" du Net qui passent leurs nuits, et parfois leurs jours, sans jamais quitter leur écran d'ordinateur ? Comment vivent-ils leurs peurs, leurs fantasmes, mais aussi leurs amours ? Savent-ils que le virtuel peut créer des écartèlements si douloureux entre l'esprit et les exigences du corps, entre la sensibilité et l'affectivité, qu'ils peuvent en devenir fous ? Parce que les utilisateurs du Net, dès qu'ils en sont dépendants, peuvent être considérés comme des psychotiques. Il faut savoir qu'ils finissent toujours par confondre, un jour ou l'autre, le "monde réel" et le "monde virtuel". (NDLR : La thèse semble extrême !)
L'écran, de l'icone au virtuel. La résistance de l'infigurable. par Stéphane Katz. L'Harmattan, 268 pages, 22 euros.
Depuis l'écran de télévision jusqu'à l'écran de l'ordinateur, en passant par le moniteur de vidéosurveillance, l'écran de téléphone et tous les interfaces entre l'homme et la machine, il semble bien qu'un certain rapport contemporain au visible s'articule à la problématique de l'écran. L'image-écran est-elle une innovation contemporaine ? N'existe-t-il pas depuis toujours deux types d'images : celles de l'ordre et de la ressemblance, sur le modèle du reflet ; les autres qui excèdent la figure, un au-delà du cadre ?
Demain, les drones de combat ? Sous la direction de Pierre Pascallon. L'Harmattan, 198 pages, 17,50 euros.
On sait l'importance prise par le renseignement spatial et aérien dans les conflits des années 90, et le rôle joué par les drones, "avions sans pilote". On a assisté à une montée en puissance des drones comme vecteurs essentiels de la surveillance militaire, comme instrument indispensable et privilégié d'observation et de renseignement tactique, et comme pièce maîtresse d'un dispositif de surveillance du théâtre d'opération. Mais les missions des drones vont de plus en plus s'élargir, se diversifier au delà du renseignement. Ainsi apparaissent aujourd'hui les drones de combat à missions offensives.
Gestion dynamique des connaissances industrielles. Traité IC2. Série Informatique et systèmes d'information. Sous la direction de B. Eynard, M. Lombard, N. Matta et J. Renaud.
Après avoir situé le contexte de la dynamique collective des connaissances industrielles, les auteurs présentent une étude à partir de cartographies des travaux des membres du groupe de recherche Dyxit. La première partie de l'ouvrage est consacrée aux méthodes de gestion des connaissances. Le deuxième volet s'intéresse quant à lui aux systèmes d'information en tant que supports de la capitalisation des connaissances. En regard du contexte industriel fortement concurrentiel, la dimension de la performance est traitée dans la troisième partie. Un des champs d'application privilégié par cet ouvrage étant la conception de produits, la quatrième partie présente l'impact de la capitalisation des connaissances en ingénierie mécanique. En fin d'ouvrage, des applications industrielles sont décrites. (Extraits du communiqué de l'éditeur)
Emergence de nouvelles esthétiques du mouvement, par Alain Lioret. L'Harmattan. 336 pages, 28 euros
Animer des personnages, des créatures, des créations a été depuis l'antiquité une quête de l'artiste. Au fil du temps et au grè de l'arrivée de nouveaux moyens d'expression, des artistes et des chercheurs ont mis en action diverses formes de créations liées plus ou moins directement au mouvement. Les peintres, les sculpteurs, les photographes, puis plus tard les cybernéticiens et bien d'autres se sont intéressés au mouvement sous diverses formes. L'arrivée de l'ordinateur dans le monde de la création a ouvert de nouvelles voies de recherches pour la création de mouvements.
Le B2I FC-Greta est proposée par l'Éducation nationale pour former les adultes à la maîtrise de l'informatique et de l'internet et valider leurs capacités.
Rappelons qu'il a fait l'objet d'une note de service parue au Bulletin officiel de l'Éducation nationale n°31 du 27 juillet 2001. Cette note de service précise les conditions de mise en ouvre des formations et les modalités d'attestation de capacités. Une annexe à la note de service précise le référentiel (46,05 ko) de capacités exigées, sur le site.
L'innovation scolaire aux risques de son évaluation. par Françoise Cros. L'Harmattan, 208 pages, 17,50 euros.
L'évaluation de pratiques sociales fait souvent l'objet de controverses dans la mesure où elle contient une part de subjectivité, un choix de valeurs. L'évaluation d'innovations scolaires, parce qu'elle porte sur des éléments nouveaux, voire de transgressions en termes de posture professionnelle et de valuer, oppose deux positions antinomiques, celle des innovateurs eux-mêmes et celle des responsables institutionnels. Pourtant, l'école sera amenée à innover, à répondre aux nouvelles formes et orientations sociales changeantes. Par conséquent, l'innovation ne pourra pas échapper à son évaluation.
Rubrique animée par Jacques Baudé
Le programme prévisionnel des assises nationales des États généraux de la recherche est consultable sur le site du Comité d'initiative et de proposition . Ces assises se tiendront à Grenoble du 27 au 29 octobre 2004. Le programme.
Une étude de la mise en oeuvre du dispositif national de diffusion des thèses par voie électronique dans les Etablissements d’enseignement supérieur et de recherche est mise en ligne par la sous-direction des bibliothèques et de la documentation. Télécharger. (Signalé par Diffusion Paris 7).
A lire, un long texte de 58 articles énumérant les dispositions légales qu'il est bon de connaître pour celles et ceux qui ont, ou vont installer, un site Internet. Notamment, l'obligation d'indiquer les coordonnées de l'hébergeur.
Le texte.
Produit par l’Institut de l’information scientifique et technique du CNRS (Inist/CNRS) et édité en partenariat exclusif avec la société américaine Ovid Technologies, l’International science database (ISD) constitue un outil pour l’interrogation d’un large éventail de disciplines scientifiques, tant dans le domaine de la recherche fondamentale qu’appliquée. ISD analyse environ 8 000 périodiques internationaux issus du fonds documentaire de l'Institut, avec un accent particulier sur les références européennes et contient plus de neuf millions de notices. Cet outil sera accessible gratuitement pour l’ensemble des unités du CNRS dès le mois d’octobre prochain à travers la plate-forme Bibliosciences.
L'innovation à l'ère des réseaux. Traité IC2. Série Informatique et systèmes d'information. Coordonné par H. Christofol, S. Richir et H. Samier. Hermès/Lavoisier, 416 pages, 120 euros.
Cet ouvrage apporte une vision théorique, méthodologique et pratique de l'innovation dans les contextes de réseaux. Ces réseaux humains, économiques, technologiques, sont des réseaux d'entreprises et des réseaux de connaissances qui fondent d'une part la base des découvertes et des innovations et d'autre part sont des vecteurs de propagation d'innovation. Les 25 auteurs traitent de problèmes capitaux pour les entreprises : innover dans un fonctionnement de réseaux de partenaires, innover au travers des réseaux technologiques.
Une première partie présente les modèles d'innovations associées à la prospective, au management, à l'organisation et aux espaces collaboratifs. La deuxième partie approfondit la gestion des connaissances, les méthodes d'innovation (Triz, Createam, Réalité virtuelle), la créativité, la veille stylistique et l'intelligence économique. Enfin la troisième partie aborde les composantes fondamentales de l'innovation que sont les facteurs de changement (humains et psychologiques), la propriété intellectuelle, l'économie de l'immatériel et le financement de l'innovation. Cet ouvrage est aussi pratique et présente de nombreux cas et expériences d'entreprises. (Communiqué de l'éditeur).
Pour la seconde année consécutive, le Forum européen de l'administration électronique se tiendra les 15 et 16 décembre prochains à la Cité des sciences de la Villette, à Paris. Après le succès de la première édition qui a rassemblé près de 2 500 visiteurs et pas moins de 230 intervenants autour d'ateliers thématiques et de conférences plénières, cette nouvelle manifestation a pour ambition d' offrir un lieu de débat, d'échange et de partage d'expériences autour des enjeux de l'administration électronique au niveau national, mais aussi européen. L'article.
Au programme : vente d'objets virtuels: un marché bien réel, positionnement d'Ubisoft sur le marché des jeux en ligne, droit applicable aux jeux en ligne. Avec la participation de
Débats animés par Daniel Duthil, président de l'Agence pour la Protection des Programmes.
InscriptionsLes net-compagnies. Nouveaux modèles d'entreprises. Sous la direction de T. Bouron. Hermès/Lavoisier, 198 pages, 45 euros.
Cet ouvrage présente une vision des transformations de l'entreprise à l'horizon 2005-2010 en corrélation avec le développement des Stic. Celles-ci modifient notamment les échanges d'informations à l'intérieur et à l'extérieur de l'entreprise ainsi que les relations avec les clients et les partenaires. Ce livre étaye ces perspectives de transformations par l'exposé de travaux issus du programme de recherche de Fance Télécom R&D sur l'entreprise. Il développe une approche multidisciplinaire intégrant des contributions en sociologie de l'entreprise, management, marketing, informatique et ingénierie des connaissances. Cet ouvrage fournit ainsi dans un premier temps une analyse sociologique de la situation actuelle, puis donne une description précise et informée des développements techniques et des standards futurs. (Communiqué de l'éditeur)
DSI.con, l'informatique m'a tuer, par Olivier Séhiaud. Editions 2020, 93 pages, 14,50 euros
Un ouvrage humoristique sur les difficultés d'être DSI aujourd'hui. Interviewé par Bertrand Lemaire (LMI du 17 septembre), l'anonyme auteur regrette de ne pas être nommé CIO : "Ma direction, très pragmatique et soutenue par la DRH, n'a pas voulu m'attribuer un titre qu'elle ne comprenait pas. J'ai d'ailleurs moi-même des difficultés avec ce sigle... J'ai l'impression que mes confrères DSI américains abusent des mêmes subterfuges que nos chers fournisseurs. Nous sommes en train de mystifier nos clients et nos décideurs. Nous le paierons. "
Consultez le site des associations fondatrices de l'Asti, où vous trouverez les manifestations qu'elles organisent.
Pour les manifestations TIC en rapport avec l'enseignement et la formation, consulter le site Educnet.
Un congrès Fractales en progrès. Des mathématiques à la physique, l'économie, la finance, l'image, la biologie est organisé par l’AEIS (Académie européenne interdisciplinaires des sciences), dans l’amphithéâtre n°1 de la Faculté de médecine Necker-Enfants malades, 156 rue de Vaugirard, 75015 Paris, les 12 et 13 Novembre 2004. Renseignements et inscriptions
Signalons dès à présent que la cinquième édition du colloque Fractals in engineering se tiendra du 22 au 24 juin 2005 à Tours, sous l'égide notamment de l'Inria. Renseignements et inscriptions
Le Forum Intégration se tient les 24 et 25 novembre au Cnit sur le thème Urbanisation et architecture des systèmes d'information". : urbanisation des SI, EAI, BPM, SOA, WEB services, XML. Le programme.
A noter les tutoriels :
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